Préparation de l'AG EPA FSU du 9.12.08
Place des CEPJ dans le fonctionnement des services en général
et dans le plan « diagnostic territorial 'DT) du DR en particulier »
Suite à l'engagement pris à la précédente AG d'engager une réflexion partagée entre PTP d'Ile de France en particulier sur l'absence totale de concertation des CEPJ dans le projet de DT, voici une proposition de base de réflexion et d'action
Point de situation
Un DR qui porte un projet, qui se veut opérationnel (être plus en phase avec les besoins des jeunes et des collectivités territoriales) et ambitieux (refonder les rapports pour enfin tenir compte de la décentralisation): qui pourrait s'en plaindre ?
Une méthode, ou plutôt une absence de méthode : imposition d'un outil, conçu antérieurement dans un autre contexte, par le biais d'un « volontariat ». C'est son choix mais qui pourrait ne pas s'en plaindre ? Car là est tout le problème.
Il s'agit d'un déni complet de la fonction même de CEPJ
- en tant que conseillers aguerris à la production d'outils (analyse du besoin, identification des objectifs, choix de la méthode, construction ou adaptation de l'outil, test (phase la plus cruciale), interprétation des résultats des tests, ajustements, validation...)
- de leur rôle d'interface locale avec les publics concernés (collectivités territoriales, agents, acteurs associatifs, et pour une part des jeunes, autres partenaires...).
Ainsi, l'outil de diagnostic s'est trouvé être mis en oeuvre dans les services déconcentrés par des vacataires (et peut-être aussi de rares PTP « volontaires » (?), après deux journées de formation à l' « outil » et à sa saisie, sans avoir fait l'objet d'un début de soumission à l'analyse critique des PTP (critique au sens constructif comme il se doit).
Etait-ce par conviction technocratique d'avoir la science infuse et la solution absolue par l'outil ou par mépris des PTP, que la culture de plus en plus administrative des services déconcentrés s'emploie à ignorer plus que jamais les compétences spécifiques et à tout faire pour ne pas avoir à les solliciter. ?
Il se pourrait bien qu'il y ait beaucoup des deux.
Dans le contexte nouveau de la RGPP, l'objectif d'adaptation à la décentralisation s'impose, non pas pour devenir les simples serviteurs zélés des Collectivités territoriales, mais pour toujours veiller à donner du sens à nos missions en prise avec les réalités d'un contexte institutionnel qui évolue. Mais plus que jamais s'impose aussi la défense de la spécificité de notre corps (cf texte conjoint S et P, en annexe ).
C'est pourquoi il nous faut saisir cette opportunité de nouvelle donne de la recomposition des services, pour affirmer notre détermination à faire respecter notre corps et ses spécificités, à commencer par ses compétences en matière de méthodologie et d'élaboration de réponses aux problématiques locales de la jeunesse, à la croisée des connaissances académiques et des acquis de l'éducation populaire.
Esquisse de Plan d'action :
- adresse d'un courrier collectif au DR avec formulation de questions précises et demande d'une rencontre avec le DR en amont du séminaire
- travail collectif en parallèle sur le rôle actuel et souhaitable des CEPJ vis à vis des problématiques jeunesse locales selon les configurations des départements (positionnement actuel des DD et CG en particulier...), en amont du séminaire.
- mise en ligne en blog pour enrichissement collectif et élargissement au delà de EPA-FSU
Et si besoin :
- proposition d'une formation dans le prolongement de ces travaux
- préparation d'une recherche action permettant de faire ressortir les particularités d'intervention des CEPJ dans l'accompagnement d'une action au plan territorial
Annexes :
Ci-dessous, extraits PV CTPR et CR d'échanges en commission formation
En PJ : Texte S et P sur l'importance de l'éducation populaire dans notre métier
1/ Extraits du PV du CTPR du 9.06 concernant le Diagnostic territorial
PC évoque le diagnostic territorial, mission sur laquelle il demande un débat soutenant qu’il y a hypothèque des missions des cadres techniques.
RM répond que l’expérimentation menée en Ile-de-France essaye de donner un contenu à l’ambition donnée à l’Etat une capacité de pilotage stratégique, qui est sa vocation dans un champ de compétences partagées.
PC rappelle qu’ à partir du moment où il n’y a pas de recherche d’adhésion des personnels il y a inquiétude.
RM se souvient avoir présenté, lors de l’élaboration des BOP 2006, ces orientations en matière de diagnostic territorial et avoir obtenu l’adhésion des personnels.
(.../RGPP)
PC revenant sur les missions, réaffirme qu’il veut être partie prenante de leur évolution et non pas être mis devant le fait accompli. Evoquant à nouveau le diagnostic territorial, il revient sur le fait que les personnels ne sont pas d’accord, non pas sur l’opportunité de le réaliser, mais sur la façon de le faire et selon lui l’investissement demandé aux services, par une importante mobilisation de moyens et de crédits, dépasse les capacités de le mener à bien.
RM met l’accent sur le fait que le diagnostic territorial est une entreprise ambitieuse, que c’est un projet régional mené progressivement avec des volontaires, sans incidences sur le travail des autres personnels ; il rappelle que le thème de la transformation des administrations en administration d’ingénierie est récurrent dans la RGPP et que cette démarche suppose que des compétences lourdes (ex cartographie) soient développées. Il répète que ce travail se fait sans que cela implique les personnels qui n’adhèrent pas à ce projet.
2/ Annonce de R. M. à la commission formation du 1.12.08 :
Projet de séminaire (2 jours ?) en février ou mars sur le positionnement des services déconcentrés vis à vis des collectivités territoriales. Ce séminaire permettra d'organiser le service vis à vis de la fonction de diagnostic et d'accompagnement
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