L'état des lieux est connu :
- 3 décennies de baisse de soutien public aux associations,
- une décentralisation qui a instrumentalisé les associations au profit de courtes vues de notables locaux avec des fonctions pseudo-politiques faisant intrinsèquement obstruction à l'émancipation des populations pour une démocratie active,
- la manipulation concertée des pouvoirs publics pour décérébrer les animateurs socio-culturels et les militants de l'éducation populaire en les appatant et en les culpabilisant par des dispositifs relégant leur action sur la réparation sociale (emplois-jeunes, mixité des genres, lutte contre les discriminations, soutien aux demandeurs d'emploi comme annexes de l'ANPE, recrutement de médiateurs pour lutter contre la violence, etc., dispositifs politique de la ville)
au détriment d'une véritable action socio-politique sur la société numérique, sur la mondialisation, sur la démocratie du 3ème millénaire, sur les projets collectifs locaux et internationaux, sur la question écologique, sur les nouveaux modèles économiques, sociaux et culturels. Le déclassement systématique des animateurs socio-culturels par le faible niveau des diplômes et par la création de la filère animation dans la fontion publique territoriale limitée aux catégories C et B.
Aujourd'hui, le secteur de l'éducation populaire est écartelé entre le travail social et le tourisme / loisirs à sensations. Le diktat de la formation-type (endoctrinement) du travailleur/consommateur/citoyen soumis à la botte a frappé.
Le "minority report" n'a plus sa place. L'oeuvre de disqualification de tout discours qui ne porte pas les valeurs de la JET SET, ou de l'appitoiement sur les exclus est toute puissante.
les préconisations :
- opposer systématiquement le concept d'ingéniérie socio-culturelle à celui ingéniérie sociale car c'est bien la culture qui est en jeu face à un choix civilisationnel et le rôle de l'éducation populaire est de mettre les gens au niveau du libre choix politique
- rédiger des profils de poste qui ne laissent aucune place à la dérive gestionnaire en affirmant le rôle éducatif et émancipatoire des CEPJ comme relais dans l'Etat garants de la politique post-vichyssoise du pluralisme et de la formation politique et culturelle éclairée donc critique de tous les citoyens.
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